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2 (1932)
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liNTEHVENTION DE LA ROUMANIE

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(une division). Je pris aussitôt mes dispositions en consé-quence avec le général Sarrail, et après mêtre mis dac-cord avec le département de la Marine.

Malheureusement des événements, que je nai jamaispu définir, entravèrent une fois de plus notre action. Jeuslimpression que le roi Constantin, averti en sous-main parles ministres anglais et russe de la menace suspendue sursa tête, fit aussitôt connaître quil était disposé à céder,sur quoi le gouvernement français décida de remettrelultimatum avant larrivée de la flotte. La remise du do-cument eut lieu le 21 juin. Son acceptation, du moinsen apparence, entraîna un contre-ordre général de toutemanifestation dune force quil eût été salutaire de montrer.

A partir de ce moment, les gouvernements alliés aban-donnèrent lidée damener la Grèce à combattre à noscôtés ; ils se bornèrent à lempêcber de nous nuire, et lesillusions quils entretinrent à ce sujet se prolongèrentjusquau guet-apens de décembre 1916.

LINTERVENTION DE LA ROUMANIE

La Roumanie continuait pendant ce temps de fairelobjet de mes préoccupations. Les discussions auxquelleselle se livrait avec la Russie se poursuivaient sans que laquestion parût avancer dun pas.

Une des questions que soulevait le gouvernement rou-main était celle des munitions. Le 2 mars 1916, javaisécrit au président du Conseil pour lui faire observer quecette question, dont la Roumanie se servait pour retardersa décision, pouvait être facilement résolue, la Russie sedéclarant prête à assurer le transit des approvisionnementsvenant de France , dès louverture du port dArkangel.La Roumanie disposait de 1500 coups par pièce et cetapprovisionnement paraissait suffisant pour permettre len-trée en campagne de larmée roumaine.

Dans les premiers jours davril, la rentrée en scènede 120 000 Serbes, que nos ennemis avaient pensé rayer