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assistèrent le général Robertson, chef d’état-major impé-rial, et les chefs des missions militaires russe, serbe, ita-lienne et roumaine : les généraux Gilinski et Ratchitch,les colonels di Braganza et Rudeanu. Le texte du projet deconvention militaire arrêté par cette conférence fut aus-sitôt télégraphié à Bucarest pour être soumis à l’appro-bation des commandements russe et roumain , ajusté auprojet Alexeieff et introduit dans la convention militaired’ensemble. La convention de Paris , signée et acceptéead referendum par Gilinski et Rudeanu, prévoyait l’en-trée en action de la Roumanie à la date du 25 juillet-7 août, sur les deux fronts de Transylvanie et du Danube, tandis que l’armée d’Orient attaquerait le 18-31 juilletavec toutes ses forces à la frontière grecque. Notons quec’est à la demande de Rudeanu qu’avait été insérée laclause relative aux « opérations actives du sud du Da-nube ».
A peine cette convention était-elle signée que M. Bra-tiano proposait de remettre au 14 août l’entrée en actionde la Roumanie. Quelques jours plus tard, le généralIliesco prétendait trouver de son côté une forte résistancede la part des Russes au projet d’offensive contre lesBulgares, puis il déclarait que, pour mener cette offensiveà bien, l’appui de 150 000 Russes était nécessaire. Cettedernière prétention remettait aux Calendes l’entrée enguerre de la Roumanie.
Le 2 et le 4 août, j’indiquai à notre attaché militaireà Bucarest et au général Janin qu’il paraissait opportund’abandonner le projet d’offensive au sud du Danube et de tâcher d’obtenir l’entrée en guerre de la Roumanie, « chaque jour perdu en diminuant la portée ».
Le 8 août, je reçus un télégramme du général Janin quime communiquait le texte d’un nouveau projet de conven-tion militaire avec la Roumanie. Cette fois, on reprenaitune illusion dont nos diplomates se berçaient depuis long-temps et à laquelle des suggestions de M. Paléologue àPetrograd, et de M. de Saint-Aulaire à Bucarest avaientdéjà donné corps. Basé sur une hypothèse gratuite et