l’armée d’orient
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fin d’août une brigade mixte et une deuxième brigaderusse .
Le 20 octobre, une conférence qui réunit à Boulogne les premiers ministres et les commandants en chef ouleurs représentants, adopta les décisions suivantes :
La France porterait ses forces d’Orient à six divisions(en y comprenant deux brigades russes) ;
L'Angleterre porterait les siennes à sept divisions;
Les gouvernements britannique, français et russe feraientdes démarches parallèles à Rome pour que le contingentitalien d’Orient fût porté à trois divisions.
Convoqué le 26 devant le Conseil supérieur de la Défensenationale, je pus montrer les efforts répétés que j’avaisfaits pour aider la Roumanie et en particulier pourdonner aux opérations en Orient toute la vigueur néces-saire.
En exécution de l’accord de Boulogne, je désignai la16 e division d’infanterie coloniale pour renforcer l’arméed’Orient, et son départ fut immédiatement préparé. LesAnglais exécutèrent de leur côté, mais avec une certainelenteur, l’accord de Boulogne ,
Pour obtenir de l’Italie l’effort correspondant au nôtre,je rencontrai le général Cadorna à Saint-Michel de Mau-rienne, le 7 novembre. Le général en chef italien se montraparticulièrement aimable. Mais, en ce qui concernait lademande qui faisait l’objet principal de ma visite, ilmontra peu d’empressement. Tout en se déclarant favo-rable à l’envoi de trois nouvelles brigades à Salonique , ilmarqua son désir de subordonner sa décision à l’approba-tion de son gouvernement, et sous réserve que les forcesrusso-roumaines du Danube prendraient de leur côtél’offensive contre la Bulgarie . Ainsi posée, la questionresta en suspens à Rome , comme elle restait en suspensà Bucarest et au grand quartier général russe . Malheu-reusement la débâcle roumaine se chargea de résoudrele problème sur lequel les intérêts particuliers des Étatsde l’Entente n’arrivaient pas à s’accorder.