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2 (1932)
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premier venait de commander le 5 e corps dans la Somme simédiocrement que je lavais envoyé au repos. Quant ausecond, on se rappelle que javais songé au printemps àlenvoyer en Orient. Malgré quil fût maintenant à latête de la 10 e armée dans la Somme, je le fis pressentirpour témoigner ma bonne volonté.

Micheler répondit quil était prêt à obéir, mais que,du moment quon le consultait, il refusait catégoriquement.Le ministre de la Guerre à qui cette solution souriait,dut alors y renoncer.

Le 25 octobre, un coup de téléphone du colonel Pénelonme fit connaître la décision à laquelle le gouvernementavait fini par se rallier au sujet de la demande denquêtesur le général Sarrail que javais formulée. Ne pouvantse soustraire à lobligation de faire cette enquête, dontla nécessité éclatait aux yeux des moins prévenus , le minis-tère avait trouvé comme solution denvoyer le généralRoques, ministre de la Guerre, faire sur place lenquêteque javais demandée.

En apprenant cette nouvelle, je me rendis le jour mêmeauprès du président du Conseil. Je protestai vivementcontre cette désignation qui était une atteinte à l'exercicede mon commandement. Les actes militaires du généralen chef de larmée dOrient, en vertu du décret du 2-combre 1915, relevaient du général commandant en chefdes armées françaises, et moi seul étais responsable devantle gouvernement. Cétait la thèse que tous les ministèresavaient reconnue et que j'avais jalousement défendue nonpar amour-propre, mais parce que cétait le bon sensmême, et que lorsque lon commence à fausser les rouagesdune machine, on ne tarde pas à l'arrêter. M. Briandétait trop intelligent pour ne pas comprendre cette vérité.Et il ny contredit pas. Mais il protesta de lutilité de cettedésignation et du désir qu'il avait de se débarrasser dugénéral Sarrail suivant un plan qu'il avait établi. Il medemanda de lui faire confiance. Je n'insistai pas. Je voyaisque le siège du président du Conseil était.fait.

Le lendemain 26, jassistai dans la matinée, avec le