PROJETS D’OPÉRATIONS
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temps 1917, je posais en principe l’intérêt capital pournous de « poursuivre les offensives engagées sur les différentsfronts dans toute la mesure compatible avec les circonstancesclimatériques sur chacun d’eux ».
Donc, j’estimais indispensable que les armées franco-britanniques sur le front occidental, les armées italiennes surle front de l’Isonzo, et si possible les armées russes sur leurfront propre entretinssent une grande activité, tout en se pré-parant à l’effort décisif qui leur serait demandé au printemps.
En outre, j’indiquais l’intérêt majeur qu’il y avait àfaire un effort immédiat contre la Bulgarie, pour mettre cettepuissance hors de cause. L’action principale serait menéeau nord, par les forces russo-roumaines, avec l’aide del'armée de Salonique agissant au sud (1).
Je demandai aux représentants des puissances alliéesd’examiner la situation sur les théâtres secondaires, d’ymesurer économiquement leurs moyens, et d’y pour-suivre leurs opérations.
Cette première partie du plan d’action étant ainsi pré-cisée, j’arrivais au plan d’action pour le printemps 1917.
Sur le front occidental, je proposais de monter une opé-ration de grand style sur le front des armées belge, bri-tannique et française, et de doter cette attaque dumaximum de moyens qu’il serait possible de réunir.
Les armées italiennes s’engageraient à fond, et lesarmées russo-roumaines, débarrassées de la Bulgarie , déter-mineraient les conditions dans lesquelles devraient sepoursuivre les opérations.
Dans mes conclusions, après avoir résumé les idéesprincipales de mon exposé, je disais :
(1) C’est dans ce but que j’avais fait des démarches auprès denos alliés anglais à la conférence de Boulogne pour qu’ils portassentl’effectif de leur armée d’Orient à sept divisions, et auprès du généralCadorna dans mon entrevue à Saint-Michel de Maurienne pour qu’ilélevât à trois divisions l’effectif des troupes italiennes détachées àl’armée alliée de Salonique qui ne comprenaient que trois brigades.