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2 (1932)
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PROJETS DOPÉRATIONS

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et que cétaient des circonstances indépendantes de lavolonté de la Roumanie et des puissances alliées quiavaient entraîné le retard que nous nous contentions sim-plement de constater.

De son côté, le général Porro indiqua que les chiffresqui mavaient permis détablir la balance des forces enprésence devaient être rectifiés, tant en ce qui concernaitles forces autrichiennes opposées à lItalie (1), quen cequi regardait le nombre des bataillons italiens. Nous avionsfait rentrer dans nos calculs une centaine de bataillonsterritoriaux. Le général Porro dit que ces bataillons étaientmal armés (dépourvus de mitrailleuses), mal encadrés, etquen conséquence, il fallait réduire à 668 le chiffre desbataillons italiens que nous avions apprécié à 785 (2).

Je répondis au général Porro en lui faisant remarquerque nous avions porté 315 bataillons territoriaux françaisdans les totaux de larmée française, que ces bataillons,sils étaient de valeur militaire moindre que les unitésactives, nétaient pas une quantité négligeable, puis-quils étaient aptes à tenir des secteurs calmes du front,et par à libérer des troupes actives.

En ce qui concernait la situation générale sur le frontbalkanique, le général Palitzine déclara que lexposé dumémorandum correspondait exactement aux idées dugénéral Alexeieff , lequel attachait la plus grande importanceau théâtre dopérations balkanique.

Il fallait en finir définitivement avec la question balka-nique et par suite rechercher de ce côté un résultat décisifpar une action plus vigoureuse de larmée dOrient et desarmées russo-roumaines.

Le colonel Rudeanu reprit à ce moment la parole, pourdire que si les armées turques et bulgares étaient miseshors de cause, la décision de la guerre pourrait être obtenue

(1) Le général Porro disait quil y avait 34 divisions dinfanterieautrichienne au lieu de 32 et demie que nous indiquions, soit 389 batailIons au lieu de 379.

(2) Ce qui aurait ramené la proportion des forces sur le front ita-lien de 206 pour 100 à 170 pour 100.