PROJETS D’OPÉRATIONS
357
Dans le cas de l’affirmative, estiment-ils :
a) Qu’une attaque puissante, à but décisif, doit être pré-parée et montée pour le printemps 1917 sur le front anglo-franco-belge?
b) Que l’armée italienne doit viser à reprendre au printemps,avec des moyens augmentés, ses actions offensives?
c) Que, sous réserve de la conduite à tenir à l’égard de laBulgarie , laquelle fait l’objet d’une question subséquente, depuissantes offensives devront être reprises sur les parties dufront oriental à déterminer par le haut commandement russe?
Cette deuxième question, comme la première, fut adoptéeà l’unanimité.
Je donnai alors lecture de la troisième question :
A quelles dates approximatives convient-il de déclencherles offensives du printemps sur les différents fronts?
Et je fis aussitôt donner lecture par le général Pelléd’une note annexe dans laquelle j’avais précisé mon opi-nion sur ce point.
Dans cette note, après avoir constaté que les offensivesalliées ne s’étaient déclenchées en 1916 qu’au début dejuin, ce qui avait permis à nos ennemis de prendre l’ini-tiative des opérations, je proclamais l’intérêt qu’il y avaità éviter le retour de cet état de choses. Pour cela, profiterde la mauvaise saison pour reconstituer nos forces et nosapprovisionnements, maintenir sur tous les fronts uneactivité aussi grande que possible, et reprendre les grandesoffensives au moment où elles pourraient être concor-dantes sur tous les fronts. « Mais il est bien entendu,ajoutais-je à la fin de cette note, que le premier but à pour-suivre est d’être prêts le plus tôt possible, pour ne pasêtre prévenus par l’ennemi, ou pour être prêts à luirépondre immédiatement, s’il attaque, par une offensivesur tous les fronts. »
; Le généra] Douglas Haig indiqua que, si les circons-tances militaires le nécessitaient, il attaquerait dès le1 er février, mais qu’en dehors de cette éventualité, il luiparaissait préférable d’attendre, pour attaquer, que les