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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL J OFFRE

armées fussent capables de prononcer leur effort maximum,cest-à-dire dans les premiers jours de mai.

Le général Palitzine fit connaître que larmée russe étaitcapable de prendre loffensive en hiver (à condition desoigner lhabillement et la nourriture du soldat), que, dumilieu de mars à fin avril, toute opération importante étaitimpossible, et quà partir de cette date, larmée russe pour-rait développer toute sa puissance offensive.

Le général Porro dit que la date du 1 er mai paraissaitla plus avantageuse pour les offensives italiennes, nonseulement pour des raisons climatériques, mais encoreparce que larmée italienne serait à ce moment renforcéepar quatre divisions et que son matériel dartillerie seraitréfectionné.

Je terminai la discussion en déclarant que toutes cesconsidérations ne me paraissaient pas tenir un comptesuffisant de lennemi et jaffirmai que, pour éviter le retourde ce qui sétait passé en 1916, la coalition devait se tenirprête à attaquer dans la première quinzaine de février,si les circonstances lexigeaient ; la concordance entre lesattaques devait être suffisamment réalisée si elles nétaientpas séparées par des délais de plus de trois semaines.

La séance fut interrompue à 12 h. 30 par le déjeuner quejoffris aux conférents. Elle se rouvrit à 14 h. 30 par lalecture de la quatrième question :

Les conférents estiment-iJs quil est nécessaire de recher-cher immédiatement la mise hors de cause de la Bulgarie?

Dans le cas de laffirmative, ils doivent :

a) Arrêter dans ses grandes lignes le plan dopérations ;

b) Fixer la tâche incombant respectivement aux arméesrusso-roumaines et à larmée dOrient;

c) Déterminer leffectif et les moyens à mettre en œuvre.

Et je résumai le problème en quelques mots :

Il est reconnu nécessaire de mettre le plus rapidement pos-sible la Bulgarie hors de cause par deux offensives concor-dantes partant, lune de Salonique, lautre du Danube .

En ce qui concerne la première de ces deux actions, une étude