PROJETS D’OPÉRATIONS
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faite par mon état-major a conclu à l’impossibilité de trans-porter, d’entretenir et de faire combattre en Macédoine unearmée comprenant plus de vingt-trois divisions. C’est cet effectifmaximum que je propose de réunir et de maintenir en perma-nence au complet.
Ces vingt-trois divisions seraient fournies :
7 divisions par la Grande-Bretagne.
Actuellement, dix-huit de ces divisions sont déjà réunies :la Grande-Bretagne et la France procèdent à l’envoi des forcescomplémentaires nécessaires pour atteindre les effectifs qui leursont assignés par le projet ci-dessus. L’Italie subordonnel’envoi des trois brigades qu’il lui reste à fournir à la réalisa-tion de certaines conditions. Si cette dernière puissance pre-nait actuellement une décision conforme aux vues franco-bri-tanniques, le transport des cinq divisions supplémentairespourrait être terminé dans la deuxième quinzaine de décembre.
Le général Porro prit alors la parole pour déclarer quele général Cadorna avait admis en principe à Saint-Michel-de-Maurienne que l’effectif italien de l’armée d’Orientpourrait atteindre trois divisions, mais sous condition« que l’axe principal des opérations serait déplacé versl’Orient, de façon à exclure toute offensive des puissancescentrales contre le front italien ou tout au moins en dimi-nuer la probabilité ».
Je fis observer au général Porro que la condition im-posée par le général Cadorna me paraissait différer decelle qui m’avait été indiquée à Saint-Michel-de-Maurienne.J’avais cru comprendre que le général Cadorna accédait aurenforcement demandé, si le général Alexeieff précisait savolonté d’agir contre la Bulgarie pour la mettre hors de cause.
Le général Porro me répondit que le général Cadorna ne croyait pas pouvoir déplacer ses forces tant que lesdisponibilités ennemies ne seraient pas entièrement atti-rées sur le théâtre oriental. Le saillant du Trentin, à