RECHERCHE DE CONCOURS NOUVEAUX
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le gros de ses forces vers le Nord pour attaquer dans lesFlandres et ouvrir la voie à des opérations de débarque-ment sur la côte belge, entre Nieuport et Ostende .
Mon idée essentielle était que la bataille de 1916 avaitirrémédiablement disloqué les organisations ennemies, etque les réserves allemandes étaient arrivées à un degréd’usure tel qu’un suprême effort de notre part ne pouvaitmanquer de nous donner des résultats décisifs.
L’avenir allait d’ailleurs se charger de montrer quecette opinion n’était pas injustifiée.
Au moment où je faisais mes projets, Hindenburg déci-dait de refuser la bataille que j’allais lui offrir et de sereplier sur une ligne raccourcie allant des abords d’Arras à Coucy-le-Château par les lisières ouest de Saint-Quentin .Et cette décision est bien l’aveu que le commandementallemand se reconnaissait impuissant à recevoir l’assautque nous nous proposions de lancer.
Je constate également que la date arrêtée pour nosattaques et que j’avais fait adopter par le général D. Haigétait bien choisie. En prenant l’offensive dans les pre-miers jours de février 1917, comme je l’avais précisé,nous aurions surpris les Allemands en plein déménagement ,ce qui nous aurait valu de les attaquer alors que leursmoyens n’auraient plus été tout entiers sur leurs premièrespositions et qu’ils n’auraient pas encore été installéssur leur nouvelle ligne de défense.
J’arrête là ces regrets inutiles. Il est vain de tenter derefaire l’histoire.
III. — La recherche de concours nouveaux.
Pour achever d’énumérer mes projets pour la campagnequi allait s’ouvrir, j’ai encore à indiquer que je me préoc-cupai de rechercher de nouveaux concours militaires, dejour en jour plus indispensables en raison de l’usure queles armées alliées avaient subie au cours des mois de guerredéjà écoulés.