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2 (1932)
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369
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MES PRÉVISIONS EN VUE DE LA PAIX 369

sadeur du Japon à Petrograd suggéra, en effet, à la findoctobre, quil serait possible demployer sur le frontrusse des unités dartillerie lourde japonaise.

Jappuyai sans réserve cette intéressante proposition (1).

Du point de vue militaire, il était évident que, sous cetteforme, le concours japonais présentait un intérêt de premierordre pour larmée russe insuffisamment pourvue, malgréles efforts des Alliés, de matériel dartillerie lourde et quela puissance offensive de cette armée se trouverait ainsisingulièrement accrue pour les opérations de la campagnede 1917.

On pourrait même espérer quune fois entré dans cettevoie, le Japon y persévérerait et finirait par arriver à laconception dun emploi de toutes ses forces militaires auxcôtés des armées alliées, malgré les difficultés que lonaurait à vaincre, en particulier pour lorganisation destransports.

La révolution russe devait malheureusement réduire ànéant les projets formés à ce sujet et régler définitive-ment dans le sens de la négative la question de linterven-tion japonaise.

IV. Mes prévisions en vue de la paix.

Jai raconté dans le chapitre que jai consacré auxopérations de lété 1916 comment M. Poincaré mavaitun jour mis au courant dun intéressant son de clocheque Mgr Duchesne lui avait rapporté de Rome , sur létatprécaire de la monarchie danubienne (2).

Je chargeai aussitôt le colonel Dupont, chef du 2 e bu-reau du grand quartier général, détudier non seulementun projet d'armistice , mais encore un projet concernantles conditions de paix à imposer à nos ennemis. Ces diffé-rents projets nont aujourdhui quun intérêt historique.

(1) Télégramme du 1 er novembre au général Janin n° 180. Lettredu 1 er novembre au président du Conseil, n° 117.

(2) 4 e partie, chap. III, p. 253.

T. II.

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