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2 (1932)
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LE CONTROLE PARLEMENTAIRE

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me paraissait simposer dautant plus que javais pumesurer quelques jours auparavant le danger quil y avaità sen écarter, et que lallure générale de la politique mepoussait à me méfier davantage dimportunes interven-tions dans la conduite des opérations.

Le 17 juillet, au retour dune visite que le présidentde la République avait faite dans la Somme, visite dontjai parlé, je remis au général Roques une lettre sur léta-blissement du contrôle parlementaire. On discutait en cemoment à la Chambre un rapport de M. André Tardieu qui proposait linstitution dune « Commission de contrôle »de trente membres, qui serait chargée du contrôle « àlavant » tandis que la Commission de larmée garderaitle contrôle de la zone arrière des armées et de lintérieur

Dans la lettre que je remis au ministre, je discutai ceprojet ; je ne pouvais admettre que les délégués puissentse rendre dans la zone des armées sans que pen aie étéavisé pour la zone des étapes et la zone de larrière, sansque paie été consulté pour la zone de lavant. Je ne pouvaisadmettre que les délégués puissent se faire accompagnerpar des officiers de lintérieur désignés par les députéseux-mêmes. De plus, je posais en principe que le contrôledevrait avoir lieu par services, et non par armées ; par,je voulais que le contrôle sexerçât sur moi et non sur messubordonnés.

Mes craintes sur la difficulté que les parlementaires nemanqueraient pas de trouver à respecter la frontière quilsavaient eux-mêmes tracée, entre les services dont ils seréservaient le contrôle et la conduite des opérations dontils reconnaissaient navoir pas le droit de soccuper, netarda pas à apparaître.

Le 26 juin, on me communiqua un rapport de M. AbelFerry qui était allé à Verdun. Ce document était dun boutà lautre rempli de considérations sur les opérations : ilsétendait abondamment sur les organisations défensives,et discutait la valeur de leurs emplacements.

Or, la compétence militaire de M. Abel Ferry étaitdiscutable.