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MÉMOIRES DU MARÉCHAL J OFFRE
Le 1 er août, j’envoyai le général Pellé à Paris pourdiscuter avec le général Roques et le général Graziani,chef d’état-major général, l’établissement du contrôleparlementaire. Le général emportait avec lui deux lettres (1)dans lesquelles je précisais mon point de vue et proposaisune solution.
Dans la première de ces lettres, je faisais au ministre despropositions relatives à l’application du projet de résolu-tion du 27 juillet sur le contrôle parlementaire aux armées :« La Chambre délègue à ses grandes commissions les pou-voirs nécessaires pour exercer le contrôle effectif et surplace aux armées..., etc. », contrôle devant s’exercer dansles conditions de l’ordre du jour du 22 juin. Dans cettelettre, je rappelais que le contrôle porterait « sur les ser-vices ayant la mission de pourvoir aux besoins de l’armée,tout en s’abstenant strictement d’intervenir dans la con-ception, la direction ou l’exécution des opérations mili-taires. »
Dans la seconde lettre, je répondais à une lettre duministre dans laquelle ce dernier avait exprimé le désird’être rapidement renseigné sur le fonctionnement des ser-vices aux armées et d’y faire des enquêtes en vue de pou-voir répondre aux questions qui lui seraient adressées parle Parlement.
J’indiquais mon intention de charger le général Belin,inspecteur général des services au grand quartier général, decentraliser toutes les questions concernant le contrôleparlementaire.
Lorsque j’aurai été avisé par vos soins du désir d’une délé-gation de procéder au contrôle d’un service donné dans une ouplusieurs armées, le général inspecteur général des servicesse mettra en rapport avec le président de la délégation pourfixer d’accord avec lui quand, où et comment, pourra s’exercerla mission des délégués. Toutes facilités leur seront donnéessous réserve que la situation militaire ne s’y oppose pas.
Le général inspecteur des services désignera l’officier chargé
(1) N°* 151 et 152 du 1" août 1916.