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2 (1932)
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LE CONTROLE PARLEMENTAIRE

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daccompagner la délégation ou laccompagnera lui-même danscertains cas particulièrement importants.

Il doit demeurer bien entendu que, pour la zone de larrièreet pour la zone des étapes, il suffît que je sois avisé de la mise enroute des missions pour que les ordres nécessaires soient donnés.

Au contraire, en ce qui concerne la zone de lavant, il estindispensable, comme cela a toujours été reconnu jusquici,que je sois consulté à lavance chaque fois quune délégationvoudra procéder dans cette zone à des opérations de contrôle.Je vous ferai connaître sans délai si les circonstances mili-taires le permettent.

Le soir, le général Pellé revint de Paris , me rapportantdassez inquiétants renseignements sur létat desprit dugénéral Roques. « Le contrôle parlementaire, cest moncontrôle », avait-il dit, et cette formule montrait que laconfusion saccentuait entre le pouvoir exécutif et le pou-voir législatif. Le général Pellé me rapportait une lettredu ministre, qui traduisait sous une forme embarrassée sonintention de donner libre carrière aux parlementaires enmission.

Voici la lettre du général Roques :

Paris , le 1 er août 1916.

Le ministre de la Guerreà Monsieur le générai commandant en chefles armées françaises, au grand quartier général.

Par les ordres du jour qui viennent dêtre votés à la Chambredes députés et au Sénat, le Parlement a fait connaître sa volontédexercer, par ses Commissions, le contrôle de tous les services,tant aux armées quà lintérieur. Les opérations militaires ensont exclues, mais il faut bien considérer que les deux Assem-blées entendent sassurer que toutes précautions matériellessont prises, tant pour lorganisation de la défensive, que pourla bonne exécution des offensives.

Dautre part, dans ses déclarations aux deux Assemblées,le président du Conseil a fait connaître que le contrôle parle-mentaire ne pourrait sexercer à légard du commandement etque le gouvernement, seul, avait à répondre devant le Parlement.