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2 (1932)
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LE CONTROLE PARLEMENTAIRE

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la liberté desprit et daction dont jai un indispensable besoin.

Je ne pourrais davantage, sans diminuer lautorité qui mestnécessaire sur les services des armées, soumettre leurs actesaux investigations dune inspection générale et permanenteplacée sous vos ordres directs et fonctionnant entièrement endehors de moi, comme vous en formulez le projet.

En définitive, si le gouvernement, qui ma accordé jusquicisa confiance, désire me la continuer, je lui demande de ne pasme soumettre à la tutelle constante et détaillée du ministrede la Guerre.

Si, au contraire, je nai plus lentière confiance du gouverne-ment, je lui demande de me décharger des lourdes responsabi-lités que je ne serais plus en état dassumer dans ces nouvellesconditions.

JOFFRE.

Je lus cette lettre au président du Conseil, et lui exposaide vive voix que ma conscience minterdisait dacceptercette mise en tutelle à laquelle le ministre de la Guerrevoulait me soumettre et qui ne pouvait manquer davoirles plus désastreuses conséquences.

M. Briand mécouta avec la plus grande attention, medonna entièrement raison, et décida sur-le-cliamp dinter-venir auprès du général Roques quil devait voir le lende-main à une séance du Conseil des ministres. Il me promitde faire revenir le ministre sur les termes de la lettre quece dernier mavait envoyée. « Il ne faut pas de conflitentre le ministre et vous, » me dit-il en terminant. Leschoses restèrent dans létat, conformément aux proposi-tions que javais faites précédemment.

Le 4 août, je partis de Chantilly pour accompagner dansla Somme le président de la République, le président duSénat et le ministre de la Guerre. M. Poincaré assista àCampremy à une revue de la 2 e division de cavalerie ; ilremit un étendard au régiment léger de cette division. AEsquennoy, je présentai au président des expériencesdavions nouveaux. Dans laprès-midi, il y eut des remisesde décorations, la visite de lhôpital dévacuation de Cerisyet dun certain nombre de postes de commandement. Mais