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2 (1932)
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423
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MES RELATIONS AVEC LA POLITIQUE 423

que javais laissé au ministre ; daprès les termes employéspar lamiral Lacaze, jétais simplement conseiller techniquedu gouvernement et son agent dexécution, sans autoritépersonnelle, et cette étroite subordination était nette-ment marquée par lindication que les pièces signées dema main porteraient la mention par ordre (P. O.). Quantà mon état-major, il était réduit à un bureau détudes. Ensomme, toutes les prérogatives du commandement m'étaientenlevées; toute action personnelle sur les commandants enchef du Nord-Est et de larmée dOrient métait interdite.

Après mûre réflexion, jestimai que mon devoir mimpo-sait de laisser de côté toute question de vanité personnelle,et de chercher à rendre viable la nouvelle organisationque le gouvernement paraissait vouloir établir.

Il y avait cependant un point de détail que je voulaisfaire modifier sans retard dans le projet gouvernemental :cétaient les règles trop étroites qui m'étaient prescritespour mes liaisons avec les commandants en chef des diversfronts. Les officiers qui assuraient ce service entre le gouver-nement et le grand quartier général ne pouvaient plussuffire à assurer les communications constantes que jauraisà établir pour me tenir au courant de la marche des opé-rations sur les différents fronts.

Toutefois, je décidai dattendre, pour donner une réponseà ce projet dattribution, de mêtre fait une opinion surle principe même de ce projet, en voyant, à lusage, dequelle manière le gouvernement comptait utiliser le nouvelorganisme. Les circonstances men donnèrent loccasionimmédiatement. En effet, le 19 décembre à 9 heures,jassistai à une nouvelle séance du Comité de guerreje posai la question des agents de liaison et le gouverne-ment prit lengagement de me donner satisfaction.

En outre, nous avions récemment intercepté et réussià traduire un radio de lempereur Guillaume à sa sœur lareine Sophie de Grèce. Ce radio était une preuve éclatantede la connivence de la Grèce avec les Empires Centraux.Jen tirai loccasion de provoquer des instructions à envoyerau général Sarrail. Jenvoyai le général Gamelin à Paris

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