Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
431
Einzelbild herunterladen
 

MON DÉPART

431

l'état d'esprit des milieux politiques et gouvernementaux.

Pour conclure, le général Lyautey maffirma qu'il n'ap-prouvait nullement la dépêche du 21 décembre, qui avaitsi étrangement réglé mes attributions.

De mon côté, je dis à Lyautey toute lurgence quil yavait à assurer la ferme direction des opérations, qui flot-tait depuis le début de cette crise, pour le plus grandbien de lennemi à qui rien ne pouvait être plus utile quele répit sur lequel il naurait jamais compté sans l'intrusionde la politique dans nos affaires militaires. Le généralLyautey en convint et massura que toute sa volontétendrait à résoudre cette question.

Durant cet entretien le nouveau ministre de la Guerreme témoigna la plus grande déférence et tint, à mondépart, à maccompagner jusquà ma voiture.

En rentrant à Chantilly, je cherchai plutôt par acquitde conscience quavec conviction sil était possible, endégageant lesprit de la lettre du décret du 2 décembre 19i5,de donner à mes attributions toute lampleur et toutelautorité qui me paraissaient indispensables pour mepermettre de jouer encore un rôle utile , et de continuerà mettre au service de mon pays mon influence dont leministre de la Guerre avait spontanément vanté l'actionbienfaisante.

Après bien des tâtonnements, je mis sur pied un projetdattribution que je comptais soumettre le lendemain 26au président du Conseil :

ÉTAT-MAJOR

du

général commandant en chef

les armées françaises. Le 25 décembre 1916.

Projet dattributions

du général commandant en chef les armées françaises.

I

Le général commandant en chef des armées françaises assisteaux séances du Comité de guerre à titre de conseiller technique